A l’origine, une situation paradoxale qui perdure
En 1997, Daouda MAINGARI publiait ceci relativement à la situation du Cameroun : «… Les étudiants licenciés ou mêmes docteurs révoient à la baisse leurs prétentions antérieures et se reconvertissent dans des tâches totalement éloignées de leur formation initiale Ils deviennent veilleurs de nuit, boulangers, conducteurs de taxi, détenteurs de débits de boissons, gérants de bistrots, épiciers, etc. en attendant sans fin parfois de trouver mieux ailleurs…“. Ce constat demeure d’actualité en Afrique aujourd’hui.

Au lieu d’intégrer le système de production avec des atouts évidents au terme de la formation, nombre de jeunes peinent à trouver une insertion à la hauteur de leurs compétences techniques. En face dans l’espace de production, l’offre de main d’œuvre émanant du système scolaire semble manifestement ne pas répondre aux attentes des opérateurs.
Nous entrons en scène dans ce contexte paradoxal où, hier levier majeur de croissance et voie la plus sûre vers la réussite sociale en Afrique, l’école ne semble plus être un ascenseur social, mais plutôt un chemin vers l’impasse.